Cette œuvre prend la forme d’une captation où un groupe s’engage dans une fiction mise en scène dans une forêt. Je matérialise des éléments récurrents de l’univers numérique, extraits et recréés, incarnés par des performeurs ayant grandi dans une ère où Internet façonne fortement l’identité et la représentation de soi. Ce projet aborde la culture du selfie et l’obsession de la trace visuelle, tandis que quatre personnages se distinguent : une travailleuse du sexe, un spandex vert, un clown et un cheval. Chacun incarne un des nombreux aspect récurrents présents sur le Web : accessibilité de la pornographie, visibilité et anonymat numérique, absurdité du divertissement, et culture du mème (concept (texte, image, vidéo) massivement repris, décliné et détourné sur Internet de manière souvent parodique, qui se répand très vite, créant ainsi le buzz). En brisant les codes narratifs du cinéma, cette œuvre expose le horschamp et interroge les territoires-frontières révélant comment les médias influencent nos imaginaires et construisent des états mentaux contemporains.